Un appel à projets bonnes pratiques différent
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09 October 2017En tant que praticiens de l’urbain, plusieurs d’entre vous ont déjà probablement une idée de ce que vous considérez comme une bonne pratique… quelque chose de grand, d’innovant, et qui fait preuve d’excellence ? Et bien repensez-y. URBACT croit que votre ville à des bonnes pratiques cachées qui intéressent les autres villes européennes et qui n’ont pas les critères ci-dessus.
Nous savons tous qu’en ces temps difficiles où les villes font face à des défis urbains de plus en plus importants, liés au changement démographique, aux enjeux climatiques et environnementaux, au chômage et à la pauvreté urbaine pour n’en nommer que certains, les villes européennes cherchent des pratiques pertinentes et qui permettraient de maîtriser ces barrières. De telles pratiques, de ce qu’URBACT constate, arrivent sous n’importe quelles formes, et traitent de tous domaines. L’opportunité d’apprendre de ses pairs, d’adapter et de réutiliser des pratiques essayées et testées sans réinventer la roue est une option attrayante quand la rareté des ressources est un sujet constant.
Cet article va vous permettre de comprendre ce qu’URBACT cherche en lançant l’appel à projets bonnes pratiques, et de vous expliquer comment à la fois votre ville et les autres peuvent bénéficier directement de cette expérience unique et nouvelle de mise en réseau et de transfert.
Qu’est-ce qu’une bonne pratique pour URBACT ?
Une bonne pratique, au sens d’URBACT, n’est pas seulement une pratique qui est bonne, mais une pratique qui a fait ses preuves en fournissant les résultats escomptés, et qui pourrait être recommandée comme exemple. C’est une expérience à succès, qui a été testée et validée, et qui mérite d’être partagée pour que le plus grand nombre de ville puisse l’adopter.
Une bonne pratique URBACT suivra les principes clés du programme sur le développement durable comme fil conducteur pour le changement dans les villes et atteindre un mode de vie urbain durable.
Les pratiques devraient apporter des solutions claires et concrètes à des problèmes largement partagés par les villes européennes. Il n’y a pas de thèmes définis aux bonnes pratiques URBACT. Elles peuvent être comprises dans un champ allant de la mobilité urbaine aux migrants en passant par la qualité de l’air et l’emploi et les compétences. Ceux-ci ne sont que des exemples des défis en Europe aujourd’hui. URBACT souhaite connaître le succès de chaque ville, peu importe le sujet.
Les bonnes pratiques présentées dans le cadre de l’appel à projets devront démontrer une approche intégrée pour la résolution de problèmes en intégrant à la fois des actions sociales, économiques et environnementales et faire face aux défis d’une façon systémique.
L’approche participative est essentielle dans les projets URBACT et l’appel à projets bonnes pratiques n’est pas différent. Démontrer une forte implication des acteurs locaux dans le développement et la mise en œuvre de la pratique comme en témoigne le réseau de villes pilote de transfert URBACT Placemaking, est essentiel. Ce réseau pilote se concentrait sur le concept du placemaking, basé sur les habitants travaillant ou non pour la communauté, développant des outils pour la résilience et encourageant la collaboration entre les services de la ville aussi bien qu’avec les autorités régionales et nationales. La ville de Syracuse, dans le réseau pilote de transfert GENIUS:OPEN, a prouvé son efficacité en impliquant des acteurs pour résoudre les problèmes auxquels ils étaient confrontés dans la ville.
La transférabilité : une notion clé
C’est clairement le critère le plus important pour toute bonne pratique URBACT. Pourquoi ? Car nous aimerions être capable d’aider les autres villes en leur transférant votre bonne pratique et en utilisant les réseaux de transfert URBACT comme outil.
Le point principal de cet appel à projets URBACT est qu’il ne concerne pas n’importe quelle bonne pratique, il y en a déjà plein en Europe, voire même trop ! Cet appel ne recherche pas de pratiques qui ont un gros budget et des défis de mise en œuvre infinis que les villes associent à leurs marchés publics, à la propriété ou à la législation nationale. Cet appel se concentre sur l’identification des pratiques durables et accessibles que les villes peuvent facilement adapter à leur contexte local.
Le transfert fructueux d’une bonne pratique ne peut pas se résumer à un copier/coller de l’originale, comme l’ont prouvé les expériences passées de réseaux URBACT. Le procédé de compréhension d’une pratique en détail est la première étape. Comment la pratique a été mise en place, par qui et dans quelles circonstances ? La seconde étape du processus de transfert est d’adapter la pratique pour refléter les besoins et les spécificités de la ville souhaitant transférer la bonne pratique. Cette étape est essentielle si l’on souhaite éviter le piège du copier/coller. Enfin, vient le transfert concret que nous appelons « réutilisation ». Cette étape est la véritable mise en œuvre d’une pratique adaptée dans votre ville, en se souvenant de construire une évaluation et un suivi pour comprendre le succès ou l’échec final.
URBACT a déjà de l’expérience en termes de transfert de bonnes pratiques d’une ville à une autre. Un exemple fructueux est à Mollet del Vallès, partenaire dans le réseau pilote de transfert Diet for a Green Planet. La ville a transféré des politiques développées initialement à Sodertalje au travers de la mise en œuvre d’une politique de nouveau régime alimentaire, transformant 3 cantines d’écoles maternelles en des cantines écologiques en utilisant des produits locaux, en réduisant la comsommation de viande et en réintroduisant la cuisine à la cantine ! (vidéo ici). Ce transfert fructueux a été présenté lors de la récente conférence Habitat III à Quito.
Pour assurer un transfert actif de votre bonne pratique dans d’autres villes européennes, URBACT lancera un second appel à projets, pour de nouveaux réseaux de transfert à l’automne 2017. Certaines des bonnes pratiques réunies au travers de l’appel à projets bonnes pratiques pourront être transformées en histoires à succès sur le transfert européen !
Un excellent moyen de promouvoir votre ville sur une plateforme européenne
En ces temps difficiles pour l’Europe toute entière il est clairement de plus en plus important pour les villes de montrer de la solidarité et d’aider leurs paires à faire des choses meilleures et plus faciles. Si ce seul objectif n’est pas assez pour convaincre votre ville de présenter une bonne pratique dans cet appel à projets, il y a plein d’autres raisons de le faire !
Votre ville pourra promouvoir son travail sur la scène européenne et gagner une large reconnaissance au niveau de l’UE en tant que bonne pratique labellisée URBACT. De telles encouragements fourniront aux dirigeants des villes et aux politiques la preuve du bon travail de la municipalité et aideront à positionner la ville de différentes façons qui inclueront l’attractivité pour de nouvelles ressources financières.
Dans le cadre d’un évènement URBACT, attirant des centaines de villes de toute l’Europe, votre ville pourra de promouvoir sa bonne pratique. Ceci peut aussi être lié à d’autres villes intéressées pour établir un réseau dont le but sera de comprendre, d’adapter et de réutiliser la pratique de votre ville. La possibilité pour votre ville, au travers du futur appel à projets pour les réseaux de transfert, de coordonner un réseau, fournira des ressources qui non seulement aideront les autres villes à transférer votre bonne pratique, mais également votre ville pour réfléchir à l’amélioration de votre pratique - l’apprentissage et le partage d’expérience ne sont jamais unilatéraux.
Cet appel à projets bonnes pratiques est donc différent … il couvre tous les avantages habituels à être labellisé bonne pratique, mais va un peu plus loin grâce à la transférabilité.
L’appel à projets bonne pratique URBACT est maintenant ouvert, ne le manquez pas !
Vous pouvez en apprendre plus sur comment URBACT a soutenu la réutilisation de bonnes pratiques entre villes européennes et lire en détail les histoires réussies de 6 réseaux de transfert, ici page 114.
Submitted by dmarielle on