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Entretien avec Claes Nilas, président du Comité de Suivi d'URBACT

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09 October 2017
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Début 2012, le danois Claes Nilas a pris la présidence du Comité de suivi d'URBACT, un poste qu'il occupera jusqu'à la fin de l'année. M. Nilas est secrétaire permanent d'Etat et ministre adjoint au ministère danois nouvellement créé du logement et des affaires urbaines et rurales. Dans cet entretien, il nous dit pourquoi "le programme URBACT n’est que valeur ajoutée", et il présente les défis urbains dans la perspective danoise.


Qu'est-ce que le programme URBACT signifie pour vous?
Pour moi, URBACT signifie des solutions pragmatiques aux défis urbains concrets, et la possibilité de s'appuyer sur les idées et les bonnes pratiques d'un vaste réseau de villes confrontées à des défis similaires.

Quelle est la valeur ajoutée d'URBACT pour le Danemark, votre pays?

Le programme URBACT n’est que valeur ajoutée : de la formation de groupes de soutien local qui perdurent même après la fin du projet, à la production de plans d’action local tangibles et pragmatiques pour les villes partenaires. Le Plan d'action local facilite également l'échange d'expériences et l'apprentissage. Ainsi, les villes du Danemark sont en mesure de bénéficier des expériences danoises mais aussi d’expériences précieuses venant de l'étranger.

Vous avez récemment rejoint le ministère danois du logement et des affaires urbaines et rurales, après avoir œuvré au sein du ministère de l’intégration, de la famille et de la consommation, mais aussi au sein du ministère de la justice et de l'Intérieur, ainsi qu'auprès de l'Autorité du Grand Copenhague (HUR). Dans quelle mesure ces riches expériences vous servent-elles en tant que président du Comité de suivi d'URBACT?

Lors de mes fonctions précédentes, j’ai toujours travaillé sur le développement urbain, en particulier le développement urbain dans les quartiers défavorisés. S'attaquer à ces questions a été une expérience inestimable sur laquelle je m’appuie pour ma nouvelle mission. Ces dernières décennies, la situation économique du Danemark et du gouvernement danois était très bonne. Cela a facilité la gestion des défis du développement urbain. En raison de la crise financière, nous sommes maintenant confrontés à une situation qui est complètement différente. Dans cette nouvelle situation, nous devons devenir encore plus performants en matière de formation de réseaux et travailler ensemble dans tous les secteurs et à travers les frontières pour trouver des solutions durables et, éventuellement peu chères, aux nombreux défis du développement urbain.

Comme vous le savez, URBACT permet aux villes européennes de travailler ensemble pour trouver des solutions concrètes aux défis urbains. Lesquels de ces défis urbains occupent votre attention en particulier aujourd'hui?

À l'heure actuelle, trois défis majeurs figurent à notre agenda sur les questions urbaines. Ils s'agit : des quartiers défavorisés;  des villes de province dans les zones rurales en décroissance et du développement urbain durable et écologique.

Vous êtes responsable du développement à la fois urbain et rural. Pour vous, quels sont les principaux enjeux de la relation entre les villes et leurs zones rurales environnantes?

Je pense que les principales difficultés liées aux zones urbaines-rurales sont celles liées à l'étalement urbain. Il y a aussi la question de la création de liens solides entre le développement économique des zones urbaines et le développement économique des régions rurales environnantes.

Et pour conclure, à quoi ressemblerait votre ville idéale?

Nombreux sont les chercheurs qui se demandent s'il existe une "ville européenne" avec des caractéristiques partagées par les villes européennes. Les villes européennes sont évidemment très diverses. Pourtant, je pense qu'elles ont également tendance à partager certaines caractéristiques dont nous pouvons être fiers et nous devons lutter pour les maintenir et les développer.

Tout d'abord, les villes européennes sont souvent riches architecturalement et historiquement participant largement à l’esthétique et l’identité de la ville. Deuxièmement, les villes européennes sont sociales, c'est à dire qu'elles fournissent davantage de logements décents et d’opportunités à un large éventail de citoyens que dans de nombreuses autres parties du monde. Troisièmement, les villes européennes ont des citoyens actifs, qui s’engagent dans la vie civile et elles ont une vie culturelle indépendante. Enfin, les villes européennes prêtent beaucoup d'attention à la question de la durabilité écologique. Pour moi, la ville idéale est une ville européenne où toutes ces caractéristiques sont présentes.

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